Lorient est une ville truffée de lieux atypiques. Lors de mon arrivée, l’un de ces lieux m’a interpelé. Un énorme bloc de béton découpant le ciel du port de commerce. C’est plus tard que j’ai appris ce que ce bloc de béton renfermait. La glacière, symbole du port de pêche, s’est retrouvée au cœur du développement économique, permettant la production de plusieurs tonnes de glace par jour et disposant d’un espace de stockage pour les retours de pêche. Aujourd’hui devenue obsolète, elle sera détruite d’ici deux ans.

Ce site, étrangement intriguant, est devenu un « non-lieu » dans lequel chats, graffeurs et curieux viennent s’y promener. L’intérieur, désormais interdit au public, regorge de surprises que j’ai pu découvrir notamment grâce au travail photographique d’Armelle Corre, photographe et enseignante à l’EESAB site de Lorient, du club photo de Lorient, découvert aux archives municipales et d’échanges multiples avec les étudiants, les enseignants et les ouvriers du port.

À travers cet espace laissé à l’abandon, je propose une balade photographique, mêlée à un travail d’écriture qui s’attache à la sonorité des mots, laissant transparaître l’histoire de ce lieu. Nous y progressons de l’intérieur vers l’extérieur, jusqu’à la démolition qui a déjà commencé...

Un leporello annexe a également été édité pour montrer les photographies dans leur forme d’origine.

Typographie : Avara (Raphaël Bastide)
format 13 × 28 cm (dos collé)
82 pages, papiers colorés 80g
Impression  numérique (Lorient)
avril 2019